Développer les nouvelles générations de composants électroniques passifs

Résultats scientifiques

La filiale française de Murata (située à Caen), fabricant japonais de composants électroniques passifs, crée, avec trois laboratoires de recherche du CNRS et de ses partenaires, le laboratoire commun IPDN.

Toujours plus performants, toujours plus miniaturisés : cette évolution permanente des dispositifs électroniques dans tous les secteurs (santé, énergie, aérospatial, défense…) concerne aussi les composants passifs et notamment les capacités intégrées, dont la filiale française du groupe japonais Murata, à Caen, est un spécialiste mondial. Pour préparer les nouvelles générations de composants passifs intégrés, l'industriel a choisi de créer le Laboratoire commun de dispositifs passifs intégrés de Normandie (IPDN, Integrated Passives Devices of Normandy)1 , avec trois laboratoires de recherche du CNRS.

Le Centre de recherche sur les ions, les matériaux et la photonique2 , le laboratoire de Cristallographie et sciences des matériaux3 et le Groupe de recherche en informatique, image, automatique et instrumentation de Caen4 , apportent respectivement leurs compétences en physique des matériaux, chimie des matériaux, et caractérisation électrique des dispositifs. « La réunion de cet ensemble de compétences permet une approche scientifique transversale, depuis l'étude de nouveaux matériaux jusqu'à l'analyse et le test des composants », souligne Wilfrid Prellier, directeur du laboratoire de Cristallographie et sciences des matériaux.

Parmi les thématiques au programme du laboratoire IPDN : l'industrialisation de nouvelles structures 3D nanométriques, les études de fiabilité de ces structures innovantes, ou encore l'identification de la signature de défauts dans les matériaux des dispositifs de la gamme radio-fréquences. Environ 45 personnes participent aux travaux, parmi lesquelles une trentaine sont issues des trois laboratoires de recherche.

Du côté des laboratoires, la coopération avec Murata est une opportunité de mieux connaître les problématiques technologiques auxquelles est confrontée l'industrie des composants passifs, et d'orienter des recherches pour répondre à ses demandes. Par ailleurs, les travaux menés dans le cadre du laboratoire commun pourront donner lieu à des dépôts de brevets impliquant les laboratoires. Murata bénéficie quant à lui d'un accès privilégié aux technologies développées actuellement en recherche, et à une gamme étendue de techniques de caractérisation. L'approche pluridisciplinaire menée par le consortium est enfin un atout majeur pour le développement de futurs produits industriels.

  • 1Le laboratoire commun IPDN est dirigé par Ulrike Lüders, directrice de recherche au laboratoire de Cristallographie et sciences des matériaux, secondée par Florent Lallemand, coordinateur de l'IPDN chez Murata
  • 2Cimap - CNRS/CEA/École nationale supérieure d'ingénieurs de Caen/Université de Caen Normandie
  • 3Crismat - CNRS/École nationale supérieure d'ingénieurs de Caen/Université de Caen Normandie
  • 4Greyc - CNRS/École nationale supérieure d'ingénieurs de Caen/Université de Caen Normandie

Contact

Wilfrid Prellier
Chercheur CNRS au Laboratoire de cristallographie et sciences des matériaux (CNRS/ENSICAEN/Université de Caen Normandie)
Ulrike Lüders
Directrice du laboratoire commun IPDN, directrice de recherche au laboratoire CRISMAT
Florent Lallemand
Coordinateur de l'IPDN chez Murata

CNRS la lettre innovation

Article de CNRS la lettre innovation - édition du 17 février 2022